[ShiftProject] Guide Mobilité Bas Carbone

Il y a quelques semaines, le think tank The Shift Project a donné un coup d’accélérateur à la mobilité durable et publié un manifeste en faveur du vélo. Le guide de la mobilité bas carbone analyse ce qui marche ou pas dans la transition des zones moyennement denses vers une mobilité durable. Ce rapport avec propositions fait suite à un précédent rapport technique publié en 2017.

Il faut d’abord expliquer que ce rapport s’intéresse aux zones moyennement denses, c’est à dire qu’il ne prend pas en compte les centre-villes des métropoles (pour simplifier) qui disposent de solutions assez simples pour passer en mobilité bas carbone, ni aux zones faiblement denses (communes rurales, périphéries lointaines) qui elles n’ont ni techniquement ni financièrement les moyens d’agir, sauf à être aidées par les départements, régions et l’état. Concrètement, ici, les zones moyennement denses sont les périphéries pavillonnaires et les villes moyennes et concernent 27 millions de Français.

En effet, nos villes ont été construites sur le dogme de l’énergie facile, plus le prix de l’essence étant accessible, plus il devenait facile d’habiter loin. Du coup, il devenait utile de bâtir des zones commerciales en dehors des villes, ce qui renforçait les lotissements pavillonnaires de périphérie, etc. D’après les dernières études disponibles, les déplacements automobiles représentent 65% des déplacements quotidiens et 83% des distances parcourues, mais 2/3 des trajets font moins de 3km.

3 axes d’actions sont ainsi identifiés

  • L’évitement des déplacements, qui n’est pas jugé pertinent, car le télétravail suppose de construire des centres de télétravail et d’augmenter la consommation d’énergie dans le numérique
  • Le report vers d’autres modes de déplacement ou à défaut une baisse de l’autosolisme
  • L’amélioration de l’efficacité énergétique des véhicules, soit qu’ils consomment moins d’énergie fossile, soit qu’ils soient électrifiés, ce qui ne résout rien aux problématiques posés dans les deux cas, puisqu’il faudrait tendre vers une baisse drastique de la consommation énergétique.

Le rapport est vraiment très riche – 120 pages – et illustré avec des études de cas provenant de 5 zones densément peuplées en périphérie de grandes ville, ce qui fausse un peu l’étude puisque les métropoles et agglomérations concernées ont plus de moyens que d’autres zones plus rurales, mais passons. Favoriser la mobilité bas carbone est donc un mélange entre aménagement, accompagnement des pratiques et restrictions de la mobilité rapide.

Les solutions et exemples apportées sont idéaux pour les collectivités et tous ceux qui souhaitent apporter des solutions concrètes à leurs élus. Je n’en fais pas de compte-rendu plus détaillé, vu que je vais m’en resservir de manière plus exhaustive dans des articles ultérieurs.

Le rapport est disponible ici

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Nicolas Falempin

Cadre de la fonction publique territoriale spécialisé en protection de l'environnement.  Mélange droit public, transition écologique et tasses de café pour créer un blog concret sur la transition des territoires.

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